La cohésion du texte : reprises, connecteurs, constructions d'espace et commentaires métatextuels

Sommaire général
Remarques préliminaires
Module 1 : Quel type de rapport allez-vous produire ?
Module 2 : Comment présenter votre rapport ?
Module 3 : Comment situer vos idées et celles des autres ?
Module 4 : Comment structurer votre rapport ?
Module 5 : Comment faire pour qu'un texte soit cohérent et dynamique ?
Remarques préliminaires
La cohésion du texte : reprises, connecteurs, constructeurs d'espace et commentaires métatextuels
Situer son propre discours par rapport à celui d'autrui
Pièges à éviter : pièges grammaticaux et interférences
Travail de réécriture
Module 6 : La bibliographie
Module 7 : Table des matières, Annexes, illustrations et légendes, index

 

 

 

Les reprises ou anaphores

Inventaire des anaphores

Exemples d'anaphores couramment utilisées dans les textes formels

Comment une argumentation est-elle structurée ?

Constructeurs d'espaces et de temps, de perspectives et de polyphonie

Commentaires métatextuels

Connecteurs

Tableau des connecteurs

La cohérence du texte


La cohérence du texte

Bien que la distinction entre cohésion et cohérence soit un peu artificielle et pas toujours facile à opérer, on peut dire que la cohérence équivaut à la représentation mentale que se construit le lecteur à partir du texte et qui doit, de préférence, être logique et sans contradiction. La simple juxtaposition des faits, même sans liens explicites, permet d'inférer une cohérence logique.


Marie s'approcha du four. (1) Il faisait froid.
Marie s'approcha du four. (2) Il faisait chaud.
Marie s'éloigna du four. (3 ) Il faisait chaud.
Marie s'éloigna du four. (4) Il faisait froid.


Dans ces quatre "textes" il n'y a aucun lien manifeste entre les phrases. Pourtant, on peut inférer une cohérence logique. Dans l'exemple (1), la deuxième phrase peut se concevoir comme une raison, une explication de l'action racontée dans la première. En (2), la seconde phrase se présente comme une conséquence de la première. En (3), la deuxième phrase constitue également, comme en (1), une raison, une explication, tandis qu'en (4), elle présente, comme en (2), une conséquence.

Ces exemples montrent que la présentation des événements selon l'ordre naturel, ordo naturalis, en (2) et (4), qui imite l'ordre tel qu'il se réalise dans le monde (d'abord on s'approche d'un four, ensuite on a chaud) incite à lire la seconde phrase comme une conséquence de la première (événement 1 donc événement 2). En revanche, le renversement de l'ordre selon un ordre artificiel, ordo artificialis, invite à une lecture de type explicatif (événement 1 parce que événement 2).

La cohérence textuelle s'établit comme une interaction avec les connaissances du lecteur sur le monde, allant de connaissances stéréotypiques (de ce qui a normalement lieu) à des connaissances plus spécialisées et techniques en passant par des connaissances encyclopédiques.

Ainsi, le texte d'un rapport doit-il correspondre aux attentes cognitives du lecteur, respecter ses connaissances antérieures tout en y apportant des informations nouvelles. La présentation de ces informations tiendra compte du modèle mental antérieur du lecteur sur le domaine traité par l'auteur et lui permettra d'élargir ce modèle en construisant, sur la base du texte, une représentation mentale cohérente de son contenu.


Exercice

 
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  19/9/03